La galerie à Romy
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La galerie à Romy
J'suis pas une artiste c'est vrai, mais bon, je comtpe partager mes petits trucs fait de mes petites mains, quelques dessins sauvages qu'il m'arrive de faire, et alooors aussi, pour l'instant, je dis bien pour l'instant j'écris une petite histoire (que j'ai décidé d'écrire sur un coup de tête). Alors je compte partager tout ces petits trucs avec vous, ce sera à mon avis plus des petits textes je pense
Re: La galerie à Romy
Cocktail de pensées
C'est évident
Je n'ai rien d'exceptionnel et je suis persuadée que je n'aurai jamais rien d'exceptionnel à apporter. A vous apporter. Je ne sais pas pourquoi j'écris, j'ignore le but, mais je le sais. Les plus sages ont toujours un morceau de ténèbre qui dort dans leur petit cœur. Je m'aime. Au fond je m'aime plus que tout, et je m'aime bien plus que mes propres amis parfois. Je sais que je peux vous apporter quelque chose mais pour ma conscience morale, je ne le pense pas. Je suis une manipulatrice des plus douces.
- Alix?
C'est sûr, cette fois-ci je me suis vraiment emballée. J'étouffe dans mes propres pensées, et je n'arrive jamais à me satisfaire d'une quelconque réponse qui serait une échappatoire. Mais j'aime cette substance abstraite qu'est la pensée, elle n'est pas universelle, c'est fascinant. Si on pouvait lire les pensées des gens, ce serait une vaste étendue de bordel.
- Oui, oui, désolée j'étais autre part. Tu as besoin d'aide?
J'étais entrain de réviser, enfin j'essayais. J'ai une concentration qui laisse à désirer, et j'ai encore réussi à m'envoler autre part. Aujourd'hui c'était le complexe de.. Du caractère? De son égocentrisme? Je suis sûre qu'on est tous égocentrique. Mais oui, c'est évident.
- J'aurai bien voulu, ouais. Mais je voulais pas te déranger, me répond Elsa.
J'hausse les épaules, un peu abrutie de sa remarque. Elle me dérange pas, au contraire. J'aime beaucoup sa présence, c'est une fille qui devient de plus en plus importante à mes yeux. Je fini par détendre l'atmosphère en lui offrant un sourire.
- Au contraire, viens ici.
Elsa me renvoie un sourire digne de ce nom, et je me rapproche d'elle. Une fois à sa hauteur, nous pouvons voir ensemble quel est le problème. Elle ne pige rien en Sciences, pour une fois moi, j'ai eu le déclic et il faut qu'elle l'ait aussi. Sinon je me sentirai mal. Et égoïste de n'avoir rien fait? Une fois que son problème à soi est réglé, on a tendance à laisser notre joie malsaine tout prendre sur son chemin, et abandonner les charges. Mais non. Alors, je m'efforce de lui faire comprendre quelque chose. Au bout d'un moment, elle saisit la chose, et nous rangeons nos affaires. Je pense que s'en est assez pour aujourd'hui, et j'aurai besoin d'être seule. Je l'aime bien, mais je sens que mon esprit est trop fatigué, alors je lui fais comprendre qu'elle doit partir. Elsa ne bronche pas, elle aussi doit être épuisée. Je la laisse s'en aller.
Me voilà alors encore en tête à tête avec mon esprit. Je fonce droit dans ma chambre, ignore le monde autour qui est carrément mou. Un frère, limite qui a la tête encastrée dans l'écran de son passé, et un père occuper de travailler, se plaignant constamment de sa fatigue. C'est pas en se plaignant encore plus que ça arrangera ce mal! Si on inflige tant de paroles insistantes, bien sûr que ça fatiguera notre esprit.
J'entre dans ma chambre, et reste plantée un instant au milieu du parquet. J'observe les moindres recoins, et un sentiment de solitude m'embrase. Je baisse les yeux douloureusement, et soupire. Je me sens si seule parfois, et je ne trouve pas d'issue à ça. Tout va bien à l'école, mais j'ai l'impression d'être incomprise. Ca ne peut être que l'adolescence. J'aimerai que ça le soit. J'ai peur d'avoir un problème.
Je n'arrive jamais à exprimer ce que je ressens. Je me sens enfermée dans ma tête, et celle que je montre à l'école n'est qu'un soldat formé à survivre. Ou, je sais pas, un truc bien rangé à sa place. C'est chiant, tellement chiant, comme disent les révoltés de la vie, "on naît pour mourir". Vous ne trouvez pas ça horrible de se dire qu'on est destinés à quelque chose? Que tout ce qu'on vit à l'instant n'est que.. Ne sera trace, car le temps efface tout.
Enfin. Je décide finalement à m'évader sur l'ordi. J'ai de nombreux amis virtuels et je compte les rencontrer en vrai un de ces jours. Je me connecte sur Facebook, vous savez, ce parasite de nos vies. Il nous prend tout. Ou beaucoup. Mais il apporte au monde. Autrement. Grand-mère et Grand-père aiment pas. Le choc des générations.
Beaucoup de monde est connecté, et juste par intérêt à ne plus être seul, je parle à plusieurs personnes en même temps. J'impose une conversation. Elle est trop machinale. Je n'arrive à rien décidément aujourd'hui. Je veux me contenter de quelque chose. Je suis persuadée qu'il me manque quelque chose. Je suis mangée par un vide. Je suis comme un trou noir. J'ai mal quelque part, je ne sais pas où. Alors j'abandonne. J'éteins brusquement mon ordinateur, et serre mes poings. Ils disent tous que c'est l'amour qui me manque.
J'arrive pas à mettre la main sur quelque chose depuis beaucoup de temps. Je me sens grandir, mais j'ai l'impression que j'oublie des morceaux avec. Je veux m'ouvrir mais je n'y arrive pas. Pourtant, j'aime tellement jouer avec le feu.
J'ai encore à accomplir.
- Alix?
C'est sûr, cette fois-ci je me suis vraiment emballée. J'étouffe dans mes propres pensées, et je n'arrive jamais à me satisfaire d'une quelconque réponse qui serait une échappatoire. Mais j'aime cette substance abstraite qu'est la pensée, elle n'est pas universelle, c'est fascinant. Si on pouvait lire les pensées des gens, ce serait une vaste étendue de bordel.
- Oui, oui, désolée j'étais autre part. Tu as besoin d'aide?
J'étais entrain de réviser, enfin j'essayais. J'ai une concentration qui laisse à désirer, et j'ai encore réussi à m'envoler autre part. Aujourd'hui c'était le complexe de.. Du caractère? De son égocentrisme? Je suis sûre qu'on est tous égocentrique. Mais oui, c'est évident.
- J'aurai bien voulu, ouais. Mais je voulais pas te déranger, me répond Elsa.
J'hausse les épaules, un peu abrutie de sa remarque. Elle me dérange pas, au contraire. J'aime beaucoup sa présence, c'est une fille qui devient de plus en plus importante à mes yeux. Je fini par détendre l'atmosphère en lui offrant un sourire.
- Au contraire, viens ici.
Elsa me renvoie un sourire digne de ce nom, et je me rapproche d'elle. Une fois à sa hauteur, nous pouvons voir ensemble quel est le problème. Elle ne pige rien en Sciences, pour une fois moi, j'ai eu le déclic et il faut qu'elle l'ait aussi. Sinon je me sentirai mal. Et égoïste de n'avoir rien fait? Une fois que son problème à soi est réglé, on a tendance à laisser notre joie malsaine tout prendre sur son chemin, et abandonner les charges. Mais non. Alors, je m'efforce de lui faire comprendre quelque chose. Au bout d'un moment, elle saisit la chose, et nous rangeons nos affaires. Je pense que s'en est assez pour aujourd'hui, et j'aurai besoin d'être seule. Je l'aime bien, mais je sens que mon esprit est trop fatigué, alors je lui fais comprendre qu'elle doit partir. Elsa ne bronche pas, elle aussi doit être épuisée. Je la laisse s'en aller.
Me voilà alors encore en tête à tête avec mon esprit. Je fonce droit dans ma chambre, ignore le monde autour qui est carrément mou. Un frère, limite qui a la tête encastrée dans l'écran de son passé, et un père occuper de travailler, se plaignant constamment de sa fatigue. C'est pas en se plaignant encore plus que ça arrangera ce mal! Si on inflige tant de paroles insistantes, bien sûr que ça fatiguera notre esprit.
J'entre dans ma chambre, et reste plantée un instant au milieu du parquet. J'observe les moindres recoins, et un sentiment de solitude m'embrase. Je baisse les yeux douloureusement, et soupire. Je me sens si seule parfois, et je ne trouve pas d'issue à ça. Tout va bien à l'école, mais j'ai l'impression d'être incomprise. Ca ne peut être que l'adolescence. J'aimerai que ça le soit. J'ai peur d'avoir un problème.
Je n'arrive jamais à exprimer ce que je ressens. Je me sens enfermée dans ma tête, et celle que je montre à l'école n'est qu'un soldat formé à survivre. Ou, je sais pas, un truc bien rangé à sa place. C'est chiant, tellement chiant, comme disent les révoltés de la vie, "on naît pour mourir". Vous ne trouvez pas ça horrible de se dire qu'on est destinés à quelque chose? Que tout ce qu'on vit à l'instant n'est que.. Ne sera trace, car le temps efface tout.
Enfin. Je décide finalement à m'évader sur l'ordi. J'ai de nombreux amis virtuels et je compte les rencontrer en vrai un de ces jours. Je me connecte sur Facebook, vous savez, ce parasite de nos vies. Il nous prend tout. Ou beaucoup. Mais il apporte au monde. Autrement. Grand-mère et Grand-père aiment pas. Le choc des générations.
Beaucoup de monde est connecté, et juste par intérêt à ne plus être seul, je parle à plusieurs personnes en même temps. J'impose une conversation. Elle est trop machinale. Je n'arrive à rien décidément aujourd'hui. Je veux me contenter de quelque chose. Je suis persuadée qu'il me manque quelque chose. Je suis mangée par un vide. Je suis comme un trou noir. J'ai mal quelque part, je ne sais pas où. Alors j'abandonne. J'éteins brusquement mon ordinateur, et serre mes poings. Ils disent tous que c'est l'amour qui me manque.
J'arrive pas à mettre la main sur quelque chose depuis beaucoup de temps. Je me sens grandir, mais j'ai l'impression que j'oublie des morceaux avec. Je veux m'ouvrir mais je n'y arrive pas. Pourtant, j'aime tellement jouer avec le feu.
J'ai encore à accomplir.
Re: La galerie à Romy
J'adore ton écrit !
Tu écris vraiment très bien, tu as une belle façon de former les phrases, d'exprimer tes idées, le tout est fluide, clair, et intéressant à lire... J'ai dévoré ça d'une traite! Vraiment, je suis fan !
Tu écris vraiment très bien, tu as une belle façon de former les phrases, d'exprimer tes idées, le tout est fluide, clair, et intéressant à lire... J'ai dévoré ça d'une traite! Vraiment, je suis fan !
Chloser- Littéraire
- Messages : 12
Date d'inscription : 24/06/2016
Age : 28
Localisation : Pas-de-Calais
Re: La galerie à Romy
Tu peux savoir comme ça me touche! Enormément merci! Je peux dire que le rpg m'a beaucoup aidée à m'exprimer dans mes écrits! Merci!
Re: La galerie à Romy
C'est très agréable à lire, il y a une ambiance bien implantée à la fois intrigante, un peu sombre... Bravo !
J'ai bien envie de lire la suite
J'ai bien envie de lire la suite
Élissan- Littéraire
- Messages : 49
Date d'inscription : 27/06/2016
Age : 23
Re: La galerie à Romy
Merciiii beaucoup, je peux poster la suite ce soir alors!
Ça me fait très plaisir!
Ça me fait très plaisir!
Re: La galerie à Romy
Cocktail de pensées
Le bonheur
Je sens le soleil brûler sur mes joues. Je suis consciente qu'on est bien le matin et que je vais devoir me bouger le cul jusqu'à l'école. J'ai envie de vomir, j'ai une boule au ventre. Je n'ai vraiment pas envie de me lever, et ce que je redoute le plus est d'entendre le cri strident de mon réveil. Je force à fermer les yeux et à me rendormir, mais le Diable s'éveille.
Je pousse un long soupire et me redresse de mon lit, coupant le réveil hurlant. Je laisse mes mains glisser le long de mon ventre, à bout de faire un seul effort physique. Aujourd'hui était une longue journée, avec des cours de merde.
Pourtant, je descend, parce que je sais que ce n'était pas en restant comme une loque séchée dans mon lit que le temps passera plus vite. Seule à la maison déjà, je me prépare un déjeuner que j'avale en une traite, puis je m'éclipse à la salle de bain où je me prépare soigneusement. Pour moi, le physique est très important. Et j'aime faire refléter ce que je suis avec mes habits. Je suis adepte des jeans, des chemises avec un simple t-shirt illustrant mes films préférés ou autre, avec des baskets simples. C'est basique, mais j'adore. J'adore.
Une fois prête, je quitte la maison.
L'allure nonchalante, j'arrive à l'école. Je n'accours pas vers mon groupe d'amis, j'ai envie de voir personne, honnêtement. Il y a de ces jours où vous n'avez envie de rien, qu'un rien vous emmerde, et que tout semble rimer à rien. Que tout ce qui est autour de vous est une substance collante dont vous ne pouvez pas vous échapper. Aujourd'hui c'est ce jour-là que je vis. Depuis hier soir, à avoir encore passé une soirée chiante sans rien, sans rebondissement, j'ai le mou. Je me sens femme moule.
Il faut bien malheureusement. Je rejoins mes amies, et leur sourire éveille une pointe de joie en moi, les nuages gris de ma tête s'inclinent, et mes yeux s'ouvrent enfin. Comment expliquer ce changement d'humeur? Pourquoi je ne pourrai pas être toujours pétillante comme ça?
- Les filles, vous avez étudié pour Maths? Personnellement je n'ai rien compris, je m'attends à ce que la grosse vache s'amuse encore de nous. J'suis sûre que tout le monde sera pété, dis Marie, affolée.
Je remonte la bretelle de mon sac et soupire joyeusement. Honnêtement, elle n'a qu'à, la prof à faire chier le monde, ça changera pas et ce sera comme ça jusqu'à la fin de l'année.
- J'espère que tout le monde sera pété, alors. Au moins, l'effet de groupe ça fait fort. Vous verrez.
Je dis à mes amies en détresse. Elles me regardent, le regard encore inquiet. J'hausse les épaules, et les lève les mains, voulant souligner que la situation n'allait pas être si grave que ça. Elles ne comprennent pas. Et elles commencent à m'énerver. Elles veulent me stresser. Elles veulent faire revenir le méchant Homme dans mon esprit. Je soupire discrètement, et décide de les laisser sous leur regard étonné. Je marche le pas hâtant et bouscule quelques personnes sur le passage, mais à quoi bon, on a tous l'habitude ici.
Cette journée aura été banale, c'est-à-dire ennuyeuse. J'ai juste ris quelques fois avec des garçons de la classe, puisqu'apparemment il n'y a qu'eux qui savent se détendre la nouille. Je suis bien contente d'être ici, seule à l'arrêt de bus. Y'a personne, et j'ai pu m'isolé dans la musique. Cependant j'étais naïve à croire que j'étais seule. Il y avait un garçon. Derrière l'arrêt de bus, ce con. Il pleuvait des litres et il était derrière. Pas sous. Il veut quoi? Je fronce les sourcils et l'observe. Juste à ce moment, il relève les yeux. On reste à se regarder comme ça, comme si nos yeux s'aimaient bien. Il finit par me sourire, semblant être amusé de la situation. Je fronce encore plus les sourcils, jusqu'à ce que je garde des plis dégueulasses sur le front.
- Tu ne devrai pas prendre ton bus ? Me lâche enfin le garçon, montrant d'un coup de tête le bus. Enfin, hum, mon bus. Je me retourne, l'air dubitatif. Merde. Je me retourne vers lui encore. Putain, je dois lui poser la question.
- Pourquoi t'es pas sous l'abris de bus ?
Je fini par prendre mon sac à dos sur les épaules, levant les mains, en pleine phase d'interrogation. J'avoue que j'ai déjà fais mieux comme question existentielle. Le garçon me regarde et fini par rire doucement, replongeant son regard sur son téléphone. Son sourire était drôle. Intense même. Je n'ai plus qu'à prendre le bus, et ma journée sera finie.
Je repense à ce garçon de l'arrêt de bus. Il m'a perturbée, j'aurai du allé lui parler. Merde, j'avais l'occasion de rencontrer une nouvelle personne, de goûter à un nouvel univers, et j'ai merdé. J'ai juste demandé pourquoi il était pas sous l'abris de bus. Mais lui il m'a chassée de là. Non, Alix, il t'a aidée. Il t'a aidé à terminer ta journée de nuages gris.
Vous, vous, vous ne vous êtes jamais demandé qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la vie d'un inconnu? On se voit tous dans un cadre universel qu'est la société, où tout est dicté pour franchir le seuil de la normalité, mais qui y'a-t-il derrière? Ce gars du bus, je l'appelle juste comme ça bêtement, mais c'est quoi son prénom ? Qui est-il ? Quelles expériences a-t-il déjà vécu? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête ? Qu'est ce qu'il fera ce soir ? Demain ? Quand mourra-t-il ? Le reverrai-je un jour ? Jamais. Les gens sympas sont des fantômes. Ils disparaissent toujours, car le putain de bonheur se laisse déguster avec une modération restreinte! Le bonheur est en fait un désiré.. Il se laisse goûter une fois, passionnément, rapidement, et on en veut toujours plus. C'est ça qu'il me manque. Goûter. Avoir le courage de goûter. Atteindre un but précis.
Je pousse un long soupire et me redresse de mon lit, coupant le réveil hurlant. Je laisse mes mains glisser le long de mon ventre, à bout de faire un seul effort physique. Aujourd'hui était une longue journée, avec des cours de merde.
Pourtant, je descend, parce que je sais que ce n'était pas en restant comme une loque séchée dans mon lit que le temps passera plus vite. Seule à la maison déjà, je me prépare un déjeuner que j'avale en une traite, puis je m'éclipse à la salle de bain où je me prépare soigneusement. Pour moi, le physique est très important. Et j'aime faire refléter ce que je suis avec mes habits. Je suis adepte des jeans, des chemises avec un simple t-shirt illustrant mes films préférés ou autre, avec des baskets simples. C'est basique, mais j'adore. J'adore.
Une fois prête, je quitte la maison.
L'allure nonchalante, j'arrive à l'école. Je n'accours pas vers mon groupe d'amis, j'ai envie de voir personne, honnêtement. Il y a de ces jours où vous n'avez envie de rien, qu'un rien vous emmerde, et que tout semble rimer à rien. Que tout ce qui est autour de vous est une substance collante dont vous ne pouvez pas vous échapper. Aujourd'hui c'est ce jour-là que je vis. Depuis hier soir, à avoir encore passé une soirée chiante sans rien, sans rebondissement, j'ai le mou. Je me sens femme moule.
Il faut bien malheureusement. Je rejoins mes amies, et leur sourire éveille une pointe de joie en moi, les nuages gris de ma tête s'inclinent, et mes yeux s'ouvrent enfin. Comment expliquer ce changement d'humeur? Pourquoi je ne pourrai pas être toujours pétillante comme ça?
- Les filles, vous avez étudié pour Maths? Personnellement je n'ai rien compris, je m'attends à ce que la grosse vache s'amuse encore de nous. J'suis sûre que tout le monde sera pété, dis Marie, affolée.
Je remonte la bretelle de mon sac et soupire joyeusement. Honnêtement, elle n'a qu'à, la prof à faire chier le monde, ça changera pas et ce sera comme ça jusqu'à la fin de l'année.
- J'espère que tout le monde sera pété, alors. Au moins, l'effet de groupe ça fait fort. Vous verrez.
Je dis à mes amies en détresse. Elles me regardent, le regard encore inquiet. J'hausse les épaules, et les lève les mains, voulant souligner que la situation n'allait pas être si grave que ça. Elles ne comprennent pas. Et elles commencent à m'énerver. Elles veulent me stresser. Elles veulent faire revenir le méchant Homme dans mon esprit. Je soupire discrètement, et décide de les laisser sous leur regard étonné. Je marche le pas hâtant et bouscule quelques personnes sur le passage, mais à quoi bon, on a tous l'habitude ici.
Cette journée aura été banale, c'est-à-dire ennuyeuse. J'ai juste ris quelques fois avec des garçons de la classe, puisqu'apparemment il n'y a qu'eux qui savent se détendre la nouille. Je suis bien contente d'être ici, seule à l'arrêt de bus. Y'a personne, et j'ai pu m'isolé dans la musique. Cependant j'étais naïve à croire que j'étais seule. Il y avait un garçon. Derrière l'arrêt de bus, ce con. Il pleuvait des litres et il était derrière. Pas sous. Il veut quoi? Je fronce les sourcils et l'observe. Juste à ce moment, il relève les yeux. On reste à se regarder comme ça, comme si nos yeux s'aimaient bien. Il finit par me sourire, semblant être amusé de la situation. Je fronce encore plus les sourcils, jusqu'à ce que je garde des plis dégueulasses sur le front.
- Tu ne devrai pas prendre ton bus ? Me lâche enfin le garçon, montrant d'un coup de tête le bus. Enfin, hum, mon bus. Je me retourne, l'air dubitatif. Merde. Je me retourne vers lui encore. Putain, je dois lui poser la question.
- Pourquoi t'es pas sous l'abris de bus ?
Je fini par prendre mon sac à dos sur les épaules, levant les mains, en pleine phase d'interrogation. J'avoue que j'ai déjà fais mieux comme question existentielle. Le garçon me regarde et fini par rire doucement, replongeant son regard sur son téléphone. Son sourire était drôle. Intense même. Je n'ai plus qu'à prendre le bus, et ma journée sera finie.
Je repense à ce garçon de l'arrêt de bus. Il m'a perturbée, j'aurai du allé lui parler. Merde, j'avais l'occasion de rencontrer une nouvelle personne, de goûter à un nouvel univers, et j'ai merdé. J'ai juste demandé pourquoi il était pas sous l'abris de bus. Mais lui il m'a chassée de là. Non, Alix, il t'a aidée. Il t'a aidé à terminer ta journée de nuages gris.
Vous, vous, vous ne vous êtes jamais demandé qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la vie d'un inconnu? On se voit tous dans un cadre universel qu'est la société, où tout est dicté pour franchir le seuil de la normalité, mais qui y'a-t-il derrière? Ce gars du bus, je l'appelle juste comme ça bêtement, mais c'est quoi son prénom ? Qui est-il ? Quelles expériences a-t-il déjà vécu? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête ? Qu'est ce qu'il fera ce soir ? Demain ? Quand mourra-t-il ? Le reverrai-je un jour ? Jamais. Les gens sympas sont des fantômes. Ils disparaissent toujours, car le putain de bonheur se laisse déguster avec une modération restreinte! Le bonheur est en fait un désiré.. Il se laisse goûter une fois, passionnément, rapidement, et on en veut toujours plus. C'est ça qu'il me manque. Goûter. Avoir le courage de goûter. Atteindre un but précis.
Re: La galerie à Romy
C'est mignon, intéressant, agréable à lire même si c'est pas super super bien écrit- c'est mon avis, on sent que tu n'as pas encore ton style à toi (écrit au présent, scénario basique: il arrive des trucs étranges à une ado, phrases courtes etc...) mais ça n'empêche pas l'histoire d'être bien. J'ai hâte de lire le reste, en tout cas bonne chance à toi, c'est vraiment bien de se lancer dans l'écriture d'une histoire! ; )
May- Artiste
- Messages : 58
Date d'inscription : 01/07/2016
Age : 23
Localisation : Dans le sud de la France!
Re: La galerie à Romy
Heyo merci de ton avis, évidemment j'écris pour moi en premier, sans me casser la tête, je suis pas une perfectionniste ahha. Mais ouais, j'aime écrire au présent perso (j'aime pas les histoires au passé simple-imparfait)
D'accord merci de ton avis
D'accord merci de ton avis
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